Photo François Gos

FRANÇOIS GOS (1880 - 1975)

Fils d’Albert est peintre dessinateur, sculpteur, affichiste et écrivain. Cofondateur de l’Ecole d’art de Lausanne – Suisse – est un artiste à la longue et prolifique carrière, au service d’une nature longuement observée ; un coup de crayon rapide, un pinceau alerte et décisif pour des œuvres fortement structurées.

Fils aîné d’Albert GOS, est un artiste très polyvalent à la longue et prolifique carrière. Diplômé de l’Ecole des Beaux-Arts de Genève après des études au collège Calvin, son œuvre variée est exposée tant en Suisse qu’à l’étranger. Elle zizague dans les chemins difficiles, étroits, ceux qui mènent loin du bruit, loin des failles et des querelles d’école, des modes pour se mouvoir dans le monde éternel de la nature, dans le silence des sommets ou encore s’émerveiller devant l’immensité de la mer. Passionné de montagne, infatiguable promeneur, il aimait entreprendre de petites escapades en Provence ou en Bretagne, dont les paysages lumineux et puissants l’ont largement inspiré.

 

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Paris

Sa jeune expérience parisienne l’a marqué, forgé dans des disciplines aux larges horizons : en marge de sa survie économique d’artiste, il reçoit la commande d’un album de prestige inspiré par « l’art nouveau » qui permet aux créateurs, à partir d’un motif naturel de le styliser, de l’introduire dans leurs travaux en bijouterie et parures diverses, en papiers peints, couvertures de livres, bibelots de métal, vitraux et lampes, détails architecturaux, dentelles et broderies, cuirs, céramiques ou tout autre objet décoratif. Ainsi, vingt planches sur des croquis naturalistes de plantes de montagne, modulés, transposés, paraissent en 1902 et l’album connaît un succès immédiat (La Flore Alpine Décorative – Paris, librairie centrale des Beaux-Arts).

Sa quête de l’art

Sous toutes ses formes, la recherche dans des techniques industrielles, son investigation dans des thèmes aux styles variés anime l’artiste : dessins et lithographies d’inspiration cubiste ; affiches (entre autres pour le 2ème Salon de l’Automobile à Genève – 1906 -) ; compositions décoratives (Fête des Vignerons -1905 – à Vevey – Suisse -) ; tentation de la sculpture : monument d’Amersfoort, Hollande – 1917 – ; chapitaux pour le 1er Goetheanum – 1921 -, temple de l’anthroposophie selon la doctrine de Rudolf STEINER, à Dornach – Suisse – ; quelques bustes et portraits, une église décorée en Pologne.

A Saint-Gall – Suisse -, François GOS crée des motifs et des varaistions d’ornement pour les manufactures de broderie, célèbres à l’époque.

C’est à Münich où il s’éjourne au début du 20e siècle, que François GOS est attiré par la cité en proie à toutes les tentatives, à toutes les effervscences qui vont mener les créations artistiques vers une modernité de plus en plus éclatée.

Esprit ouvert, tempérament curieux et investigateur, François GOS a suivi avec attention toutes les tendances de l’art qui se sont succédé, voire parfois emêlées, au cours du 20e siècle, comme l’a noté le critique d’art, journaliste,

Jean-Claude MAYOR : « …sans rien condamner, sans rien admirer avec démesure, François GOS a disséqué les modes, en a extait la sève, dont il a enrichi sa palette ».

L’art de la peinture

C’est donc dans la peinture que François GOS donne libre cours à son talent, issu d’une grande faculté d’observation, soutenu par une solide formation technique et magnifié par une sensibilité, un don de poésie qui scellera ses tableaux. Un bon coup de crayon, un sens des volumes et de la structure d’un lieu, un pinceau alerte et décisif octroieront à ses toiles une fermeté joyeuse, une assurance de bon aloi qui s’épanouit au fil des années, au fil de ses créations. Il réalise de nombreuses expositions individuelles ou collectives, des commandes importantes – prestigieuses – par de grands panoramas (chemin de fer, hôtels renommés de Zermatt). Affiches touristiques, cartes postales, timbres-poste, illustrations d’articles, livres etc. font partie de sa création, comme l’écriture pour divers journaux suisses, quotidiens ou mensuels.

En dernière période de vie, François GOS opta pour des compositions moins figuratives, dont le style et les couleurs ternes, effacées, dérouteront ses admirateurs et les critiques devant cette tardive audace.

A noter :

Il fut honoré par maintes distinctions internationales pour l’ensemble de son œuvre. Publications diverses, dont les dernières : « Découvertes & promenades » (1971) ; « La Flore Alpine » (1902, 2001).

François GOS est l’un des cofondateurs de la société « Allobrogia » au collège de Genève se consacrant à la découverte de la montagne. Il est membre d’honneur du Club alpin suisse. Ses distinctions internationales sont nombreuses en reconnaissance de son œuvre. Sa bibliographie est féconde. Il épousa, en 1923 Marguerite Engel,

professeur des écoles et le couple eut deux enfants. La famille vécut à Genève dans le quartier de Champel, au chemin venel No 7. « La Soleillane », nom de la résidence, laquelle fut longtemps un lieu de rendez-vous connu pour les peintres, les écrivains, les musiciens et les diplomates.

Bibliographie

1902 La Flore Alpine Décorative – Paris, librairie centrale des Beaux-Arts – ;

1924 Au pays des Muverans – Ed. Spes Lausanne – ;

1925 Zermatt et sa Vallée – Ed. Alpina Genève – ;

1926 Zermatt et sa Vallée 2ème édition ;

1926 Les Alpes de la Haute-Savoie – Ed. Jeheber Genève – ;

1928 La Suisse – Ed. Alpina Paris – ;

1960 DVD Télévision suisse romande consacré à l’artiste – Coll. « Les Beaux-Arts » ;

1960-1970 Articles illustrés hebdomadaires dans la Tribune de Genève;

1971 Découvertes et Promenades en 4 volumes illustrés suivant les saisons – Ed. Julien Grosjean Genève;

1979 Fascicule biographique ;

2001 Réédition de la Flore Alpine Décorative en fac similé, coffret de luxe – Ed. Acatos Lausanne.